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Démarche artistique

Depuis mes débuts sérieux à l’acrylique en 2012, j’ai essayé de traduire ma sensibilité à la terre, à la nature, aux éléments ; j’ai aussi retranscrit mon affinité au mystère, à l’invisible, au divin. Mon travail a oscillé entre abstraction et semi-abstraction, hormis une brève période figurative à l’huile en 2019-2020.

Néanmoins, la découverte des pigments et de la tempera (peinture à l’œuf) courant 2020 a orienté mon travail différemment, et ce jusqu’à début 2023. D’une part, j’ai découvert que je pouvais créer mes propres pigments, moyennant d’utiliser les bonnes pierres ; cela m’a ouvert un champ de possibles nouveau, me permettant  une gamme de tons et de mélanges uniques, des lumières, des profondeurs et des transparences tout à fait particulières. D’autre part, j’ai réalisé que je pouvais compléter mon processus de création en construisant mes propres châssis en bois, personnifiant ainsi le support, quant à sa nature et à ses dimensions. Et découper mes feuilles moi-même pour mon travail sur papier.

 

Après plus de 140 réalisations, j’ai eu besoin de variation, de renouveau, en me tournant début 2023 vers l’abstraction à l’huile. Bien que le medium soit différent, je constate que plus je vais en avant, plus je me détache de la forme paysagée. Très sensible et curieux de la nature humaine, je vois que de multiples sujets m’intéressent et imprègnent mon travail : psyché, inconscient, rêves, intuition, synchronicités, NDE, monde invisible, énergie. Je pense que ma création actuelle contient tout ou partie de ces éléments, et invite à une expérience sensorielle et immersive ; elle suggère au receveur de ralentir, de s’arrêter, d’établir un lien intime et personnel ; elle cherche à activer ses sens, ses sensations, ses sentiments, à susciter ultimement une émotion.

En ce qui concerne l’huile, je construis les œuvres en couches successives. Je crée une vraie représentation construite, avant d’apposer plusieurs  couches de glacis, ; cela me permet de générer  transparences, profondeurs, flous, suggérant plus un univers tendant vers l’onirique ou le lyrisme, que n’imposant une image définie.

Depuis 2020 et pour l’heure, j’ai fait le choix de ne plus donner de titres à mes peintures, à l’instar d’un certain nombre de grands peintres. Juste une date de complétion/de finition de l’oeuvre. De par leur nature, de l’expérience et du lien personnes vécu par chaque receveur, il ne me semble pas adéquat de limiter ou de figer les oeuvres dans un titre.

 

​Fabien Ballif, février 2024

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